Nous accueillons avec joie le pape Léon XIV

le vendredi, 01 mai 2025. Éditorial

Le pape Léon XIV

Grande fut la surprise à travers le monde entier à l’occasion du décès soudain du pape François, le 21 avril dernier, alors que la veille même, le dimanche de Pâques, il était apparu en public au balcon de la basilique Saint-Pierre pour donner sa bénédiction.

Un conclave a donc suivi pour l’élection d’un nou- veau pape. Surprise! C’est un cardinal que personne n’attendait, un pape américain, le premier de l’histoire (et non, ce n’est pas Donald Trump!). C’est le cardinal Robert Francis Prevost, 69 ans, natif de Chicago, mais qui a été pendant plus de 20 ans missionnaire et évêque au Pérou, qui avait été créé récemment cardinal et nom- mé en charge, au Vatican, du dicastère responsable de la nomination des évêques. De plus, il a fait deux mandats en tant que supérieur général de sa congrégation, les Pères augustins, présents dans plus de 50 pays, ce qui l’a amené à visiter le monde entier.

On dit que les cardinaux, réunis pour le conclave, recherchaient comme nouveau pape un cardinal ayant résidé dans plus d’un continent, parlant plusieurs lan- gues, ayant une grande expérience missionnaire et pastorale, connaissant bien la doctrine, le droit canon, la curie romaine, et pouvant faire l’unité entre les ten- dances progressistes et conservatrices dans l’Église. Eh bien, le cardinal Prevost répondait de manière éclatante à tous ces critères, parlant lui-même l’anglais, l’italien, l’espagnol, le portu- gais et le français, et le quechua qu’il a appris au Pérou.

En plus d’être diplômé en mathé- matiques, philosophie et théologie, Léon XIV détient un doctorat en droit canon, ce qui signifie qu’il prend très au sérieux les lois et règlements de l’Église, et qu’il va s’exprimer avec clarté, sans confusion, sur l’enseigne- ment de l’Évangile, ne faisant jamais aucun compromis avec la vérité. C’est vraiment un don du Ciel, un cadeau de Dieu qui nous remplit d’espérance pour l’ave- nir de l’Église. Deo gratias, merci Seigneur!

Et une autre surprise, toute aussi grande, fut l’an- nonce du choix de son nom comme pape: Léon XIV. Il faut remonter à plus d’un siècle pour retrouver un pape du nom de Léon: Léon XIII, qui fut pape de 1878 à 1903. Le choix de ce nom est en lui-même un programme, et en se rappelant des grandes orientations du pape Léon XIII, on peut avoir une idée de ce que sera le programme du pape Léon XIV pour les années à venir. C’est Léon XIII qui a composé en 1886 la prière à saint Michel archange, devant être récitée à la fin de chaque messe. (Léon XIV a d’ailleurs été élu pape le 8 mai, fête de l’apparition de l’archange saint Michel au Mont Gargano en Italie.)

Léon XIII a été surnommé le «pape du Rosaire», ayant écrit 11 encycliques sur le sujet, encourageant la récitation de cette prière comme arme très puissante pour les défis des temps actuels. Léon XIII a encou- ragé la promotion de la philosophie et théologie de saint Thomas d’Aquin, mais est surtout connu pour sa grande lettre encyclique Rerum novarum (mots en latin signifiant «choses nouvelles», une annonce de ce que le nouveau souverain pontife désire pour l’orientation de l’Église, dénonçant le socialisme marxiste et les in- justices faites envers les travailleurs, marquant ainsi le début dans l’Église d’un enseignement social appelé «doctrine sociale de l’Église», qui fut ensuite développé par les papes qui ont suivi, surtout de Pie XI à François),

Le 10 mai 2025, Léon XIV expliquait ainsi le choix de son nom: «Léon XIII, avec l’encyclique historique Rerum novarum, a abordé la question sociale dans le contexte de la première grande révolution industrielle; et au- jourd’hui l’Église offre à tous son héritage de doctrine sociale pour répondre à une autre révolution industrielle et aux développements de l’intelligence artificielle, qui posent de nouveaux défis pour la défense de la dignité humaine, de la justice et du travail.»

Notre nouveau Saint-Père a aussi donné un aperçu de son programme le 9 mai, lors de sa première messe en tant que pape, lorsqu’il a parlé de l’importance d’an- noncer l’Évangile, de témoigner de notre foi:

«Aujourd’hui encore, nombreux sont les contextes où la foi chrétienne est considérée comme absurde, ré- servée aux personnes faibles et peu intelligentes; des contextes où on lui préfère d’autres certitudes, comme la technologie, l’argent, le succès, le pouvoir, le plaisir.

«Il s’agit d’environnements où il n’est pas facile de témoigner et d’annoncer l’Évangile, et où ceux qui croient sont ridiculisés, persé- cutés, méprisés ou, au mieux, tolérés et pris en pitié. Et pourtant, c’est précisément pour cette raison que la mission est urgente en ces lieux, car le manque de foi entraîne souvent des drames tels que la perte du sens de la vie, l’oubli de la miséricorde, la violation de la dignité de la personne sous ses formes les plus drama- tiques, la crise de la famille et tant d’autres blessures dont notre société souffre considérablement.»

Pour terminer, nous faisons nôtre ces paroles tirées du site internet du diocèse de Montréal: «Que notre prière accompagne le pape Léon XIV dans son minis- tère. Que son pontificat soit guidé par la sagesse, la mi- séricorde et la force de l’Esprit pour conduire le peuple de Dieu dans l’espérance et la paix.»

Alain Pilote, rédacteur
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